Bleus sont les étés. Suivi de Le coeur va où vont les rivières

C’était l’été des vacances et du bonheur de vivre. Sur ce causse à la magnifique lumière, vivait mon oncle solitaire qui m’a inspiré le personnage de Bleus sont les étés. Lui qui n’avait jamais quitté son hameau natal se désolait de devoir mourir sans descendance. J’ai alors imaginé cette histoire : au cours d’un été radieux un jeune Parisien et Aurélien nouent une complicité immédiate et deviennent inséparables. Mais ce causse n’était pas le seul univers où régnait une fabuleuse lumière, à ses pieds resplendissait la Dordogne. Dans les grands fonds et sur ces rives, j’avais accès à ses merveilles. Pour ne pas les perdre, j’ai écrit quelques pages d’un beau livre, désormais épuisé. J’y tiens beaucoup. Les voilà retravaillées, mais non dépourvues du sens que j’ai voulu leur donner jadis : une rivière est un être vivant, elle a, comme nous, une enfance, des enfants, une maturité et une fin dans un océan mystérieux. »