La légitimité démocratique

Pierre Rosanvallon
Paru en 2008 chez Seuil

Le peuple est la source de tout pouvoir démocratique. Mais l'élection
ne garantit pas qu'un gouvernement soit au service de l'intérêt général,
ni qu'il y reste. Le verdict des urnes ne peut donc être le seul étalon
de la légitimité. Les citoyens en ont de plus en plus fortement conscience.
Une appréhension élargie de l'idée de volonté générale s'est ainsi
imposée. Un pouvoir n'est désormais considéré comme pleinement
démocratique que s'il est soumis à des épreuves de contrôle et de
validation à la fois concurrentes et complémentaires de l'expression
majoritaire. Il doit se plier à un triple impératif de mise à distance des
positions partisanes et des intérêts particuliers (légitimité d'impartialité),
de prise en compte des expressions plurielles du bien commun (légitimité
de réflexivité), et de reconnaissance de toutes les singularités
(légitimité de proximité). D'où le développement d'institutions comme
les autorités indépendantes et les cours constitutionnelles, ainsi que
l'émergence d'un art de gouvernement toujours plus attentif aux individus
et aux situations particulières.

Nous sommes entrés dans ce nouveau monde sans en avoir perçu
la cohérence ni interrogé lucidement les problèmes et les conséquences.
C'est à en dévoiler les ressorts et les implications que s'emploie ici
Pierre Rosanvallon. Après avoir publié La Contre-démocratie (Seuil,
2006), il propose, dans ce deuxième volet de son enquête sur les mutations
de la démocratie au XXIe siècle, une histoire et une théorie de
cette révolution de la légitimité.

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